Militaire, élu local, médecin, mais avant tout humaniste, Raphaël Pitti fait partie de ces personnalités engagées fidèles aux valeurs apportées au monde par la France.

Tout commence en 2012 lorsque la guerre éclate en Syrie et détruit le système de santé. Raphaël Pitti entend l’appel au secours d’un médecin franco-syrien et décide de se rendre sur place pour faire ce qu’il sait le mieux : soigner.

Par la suite, il lancera des appels à la mobilisation pour récolter du matériel médical et former les Syriens à la médecine de guerre. Lui-même retournera à maintes reprises en Syrie, risquant sa vie sous les bombardements. Quand on lui demande ce qui le pousse à cela, il répond « je ne fais qu’accomplir mon devoir, suivre une vocation qui s’est imposée à moi : soigner, partager, transmettre mais aussi témoigner ».

À propos des réfugiés qui fuient vers l’Europe, il n’hésitera pas à dénoncer les décisions contradictoires du gouvernement français. Pour lui « nous avons à nous délester de ce qui nous encombre et nous empêche de nous ouvrir aux autres, nous devons nous débarrasser de tout préjugé. » (…) « ces gens qui fuient la guerre sont comme nous, ce sont des professeurs, des avocats, des ouvriers, des paysans, des médecins, des commerçants, des mères de famille, des étudiants. A-t-on conscience de ce drame ? Ne ferions-nous pas la même chose pour assurer un avenir à nos enfants, pour survivre tout simplement ? ».

Profondément croyant, Raphaël Pitti est porté par la compassion et l’indignation face à la souffrance des plus faibles. De son engagement, il dit : « J’apprendrai ainsi peu à peu qu’en sauvant, on se sauve soi-même. Nous effaçons notre part d’ombre. Je me révolte encore lorsque je m’aperçois que l’on peut toute sa vie être insensible aux autres, vivre dans sa bulle, hyper-égoïste, autocentré, nombriliste. Nous ne pouvons vivre avec dignité que si nous sommes reliés aux autres. »